Après que les États-Unis aient déclaré qu’un accord commercial avec l’Inde prendrait du temps, New Delhi a officiellement informé l’Organisation mondiale du commerce (OMC) le 12 mai de son plan de suspension des concessions commerciales sur les produits américains d’une valeur de 1,91 milliard de dollars.
Cette décision est en réponse à l’extension par Washington des tarifs de sauvegarde sur les importations en aluminium et en acier, qui affirme que l’Inde enfreint les règles du commerce mondial et nuise à ses exportations.
Les signes de tension suivent les négociations commerciales qui avaient précédemment montré de l’élan. Les deux parties avaient signalé des progrès, mais les récents commentaires des États-Unis ont soulevé des doutes sur le rythme et les résultats des pourparlers.
L’Inde a également rejeté la revendication du président Trump de médiatiser un cessez-le-feu avec le Pakistan, selon une déclaration, les analystes ont approfondi la méfiance entre les deux gouvernements.
Dans son dépôt de l’OMC, l’Inde a accusé les États-Unis de ne pas se conformer aux règles de sauvegarde, de contourner les consultations requises et d’infliger des blessures économiques sur les exportations indiennes.
« La suspension proposée de concessions ou d’autres obligations prend la forme d’une augmentation des tarifs sur certains produits originaires des États-Unis », indique l’avis.
À moins que les tarifs de représailles ne prennent effet après 30 jours. L’Inde a laissé l’option de réviser la liste des produits américains ciblés et des taux de tarif, indiquant une approche mesurée mais ferme.
L’Inde estime que les mesures américaines ont un impact sur 7,6 milliards de dollars de ses exportations en aluminium, en acier et en dérivés, entraînant des pertes s’élevant à 1,91 milliard de dollars de droits supplémentaires.
Cela reflète les actions de l’Union européenne et du Canada, qui a répondu aux tarifs de mars de l’administration Trump sur l’acier et l’aluminium en imposant des tâches de représailles aux marchandises américaines.
L’Inde fait valoir que les mesures américaines sont incompatibles avec l’accord général sur les tarifs et le commerce (GATT) 1994 et l’accord de l’OMC sur les garanties, et dit qu’il continuera d’exercer son droit de suspendre les concessions jusqu’à ce qu’un règlement soit conclu.